Les zones humides et la mare

Les prairies humides sont des habitats à très forte valeur biologique. Les prairies les plus humides sont souvent les plus intéressantes pour la faune et la flore. Elles subissent une submersion hivernale temporaire due au recouvrement du sol par les crues, les eaux de ruissellement ou les précipitations. Elles accueillent un cortège d’espèces floristiques telle que la Fritillaire pintade, liliacée en régression alarmante au niveau national ainsi que de nombreux invertébrés phytophages prédatés par de nombreux vertébrés insectivores comme les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, les chauve-souris, etc. Les prairies ont également un intérêt fonctionnel en termes d'absorption des crues, de filtration et d'épuration des eaux. Les paysages fleuris qu'elles offrent sont très appréciées. La plupart des prairies étaient utilisées pour le pâturage et la production de fourrage. La déprise agricole a, depuis les années 1960, entraîné leur drainage et leur reconversion en culture céréalière, de maïs et en plantation de peupliers. La conservation des prairies humides, tant pour leur rôle écologique que leur fonctionnalité hydraulique, est une responsabilité collective. La mare est une petite étendue d'eau stagnante de faible profondeur où la vie foisonne. Elle héberge une grande diversité de plantes et de faune. Les plantes hydrophiles fournissent le gîte et le couvert à de nombreux insectes, les coléoptères aquatiques (dytiques), les punaises (gerris) mais aussi les trichoptères, les éphémères. Elles sont également le support de pontes des libellules et des amphibiens. Le saviez-vous ? Les poissons sont inappropriés pour le développement de la biodiversité au sein des mares car ce sont de redoutables prédateurs pour les insectes, larves et têtards.